Sercus : la rencontre
Nous nous promenions à Sercus au moment de la sortie des classes. Nous nous sommes alors hasardés à rencontrer l'équipe enseignante. Ils nous invitent à entrer dans l'école, et nous sommes impressionnés par la vue qu'offre la cour.
Je demande aux élèves ce que l'on aperçois au loin. « c'est le terrain de foot ! ». Leur réponse m'amuse beaucoup et ne me renseigne pas sur le mont qu'on aperçois.
Puis nous discutons, parlons de notre travail, échangeons sur l'école, croisons des idées. Ce temps de partage a donné l'envie au directeur, Monsieur Jonathan Bertheloot. de nous présenter le potager de l'école, pas encore en fonction. Ce magnifique espace inconnu des touts petits sera donc le point d'arrivée de la balade. Nous regardons nos agendas et posons deux options de dates en fonction de la météo imprévisible.
Balade dansée à Sercus avec toute l'école
Nous nous retrouvons donc le 9 mai, soit un mois et demi plus tard, pour la proposition musicale et dansée. Nous recevons ce jour là, la visite de Stéphane Querrec, missionné par la DRAC pour suivre les artistes sur plusieurs CLEA.
Nous demandons aux enseignants ce qui a été annoncé aux enfants. « Rien c'est une surprise. »
Les enfants arrivent dans la cour. Il y a trois classes dans l'école ce qui représente une soixantaine d'enfants. Quelques notes de musique résonnent dans la cour, j'esquisse quelques pas dans la cour et demande aux enfants s'ils veulent se joindre à moi pour créer une grande ronde. Nous nous mettons peu à peu à former une grande ronde dans la cour. Je leur propose une petite mise en mouvement puis je leur propose de quitter l'école et d'aller visiter le village.
« il y a un petit imprévu, aujourd'hui il y a les tondeuses municipales, ils ne viennent pas souvent, mais c'est aujourd'hui ». Une mise au point d'un petit signe avec eux, leur permet de stopper la tonte le temps de notre intervention.
Hors des murs
Nous partons aux pas des tous petits et arrivons dans un premier espace emplis de petits cailloux. Nous en profitions pour nous déplacer au son du djembé joué » par Stéphane et circulons ensemble. Nous prenons à peu l'espace en respectant chaque participant sans heurt, et au rythme proposé par la musique.
Les sonorités des cailloux ajoutent à la musicalité de nos déplacements.
Nous partons ensuite vers le terrain de foot. Nous nous alignons sur la ligne extérieure du terrain et formons des binômes. Nous allons éveiller notre écoute de l'autre et la confiance, les yeux fermés. Nous circulons ainsi pendant plusieurs minutes puis chacun choisi une espace pour emplir le terrain. L'implication des enfants est totale et la lumière magnifique à cette heure de la journée.
Nous leur demandons ce qu'ils pratiquent habituellement à cet endroit. Nous voilà embarqués dans une partie imaginaire des sports pratiqués par les enfants dans ce lieu.
Danse au potager
L'heure tourne et nous devons rentrer à l'école. Nous arrivons émettons le signe, les tondeuses se taisent, nous entrons dans le potager. Entre temps les élèves ont réalisé des plantations dont nous pouvons voir les jeunes plants.
Je propose de se répartir en groupe de quatre et d'aller à un carré potager, de mélanger les âges. Chaque groupe observe son carré et propose une idée. Nous voilà dans une composition instantanée collective de danse de potager. Nous explorons ainsi ensemble notre danse et chaque groupe est invité à composé sa fin.
Nous retournons à notre point de départ, en cercle dans la cour pour se dire au revoir. L'occasion de montrer la création de chacun des groupes. Nous nous quittons en salutation potagère.
Médiation culturelle en classe
Avant de quitter l'école nous passons par la classe des plus grands. L'enseignant Mr Bertheloot est en train de discuter de la rencontre. Les enfants partagent leur point de vue. La qualité de leurs remarques est d'une pertinence exceptionnelle. Stéphane Querrec sort vite sa camera et en capte une partie à l'improviste. Il nous confiera avoir été surpris du fait que nous avons proposé « énormément de choses en peu de temps » durant ce geste artistique participatif.
Les retours positifs nous ont beaucoup touché. « on se sent détendu », « on s'est senti libre », « j'ai bien aimé travailler avec les petits, de pouvoir les aider, etc... ». Voilà de bonnes raisons de participer à un CLEA.