Journée Internationale de la danse : danse contemporaine, Qi Gong et danse flamande
Genèse de l'action
En tant que membre du CID (Conseil International de la Danse), Marguerite souhaitait participer à la journée internationale de la Danse organisée par l'UNESCO. Cette journée était fixée au samedi 29 avril 2017, durant la période du CLEA engagée par l'Improvisible pour la CCFI (Communauté de Communes de la Flandre Intérieure).
Nos repérages nous ont permis de découvrir le parc de la Villa Yourcenar et la ferme Kapoun à proximité. Immédiatement, nous avons partagé une admiration pour ce lieu unique sur le Mont Noir. Nous sommes donc partis sur l'idée d'une balade dansée dans le parc, à l'occasion de la journée de la danse. En plus, « ce sera la période des jacinthes. »
Nous avons donc contacté les Vlamkoekjes -groupe de danse traditionnelle de St-Jans-Cappel- et nous nous sommes initiés à la danse flamande. D'emblée, Martine Terrier a soutenu cette idée avec enthousiasme. Martine a donc coorganisé cette journée de danse et musique.
Préparatifs de la Journée Internationale de la Danse
En discutant avec Martine, nous avons appris que plusieurs événements avaient lieu ce jour-là à Saint-Jans-Cappel :
- Bourse aux vêtements à la salle des fêtes
- Inauguration de la Chapelle, rue de la queue du chien
- Une exposition de peinture
Nous décidons de faire une halte à chacun de ces événement avec notre groupe. Ce groupe est prévu pour être fluctuant au fil de la journée.
Nous rencontrons ensuite des membres du groupe de musique traditionnelle Hopland. Ils sont d'accord pour venir jouer à la ferme près de la villa pour un bal flamand en plein air. Nous réalisons la communication et attendons le jour en espérant qu'il fera beau.
Journée Internationale de la danse au Mont Noir
Premier moment : réveil corporel à la salle de sport de St-Jans-Cappel
Martine nous ouvre les portes de la salle des sports. Nous nous installons dans la salle. Nous déposons quelques tapis avant d'enfermer les clés dans le gymnase. Après quelques allers-retour à la mairie, la porte s'ouvre et nous pouvons démarrer. Nous voilà à 11 personnes dans une salle de sport de Saint Jans Cappel.
Une présentation poétique de chacun des participant permet de faire connaissance et de développer des support à explorer -en musique ou en danse- pour la journée. Nous entrons doucement dans le mouvement par la respiration, la sensation, à l'écoute de soi. Puis la musique en direct jouée par Stéphane nous transporte dans un jeu dansé pour éveiller la conscience de l'espace et le regard. Nous dérivons peu à peu vers l'improvisation, l'écoute de l'autre et l'écriture chorégraphique instantanée.
Nous annonçons la suite du programme : marche et pique-nique à la chapelle. Certains nous quittent là et parmi eux certains nous retrouveront plus loin. Nous partons avec le groupe restant.
Chansons à La chapelle, rue de la queue du chien
Nous arrivons à la fin de l'inauguration de la chapelle, pour le verre de l'amitié... une bière flamande bien sûr. Nous faisons, entre autre, la rencontre du maire de Saint-Jans-Cappel, César Storet et des bénévoles du musée Marguerite Yourcenar. Nous invitons César à rejoindre le groupe de musique flamande qui nous attend au Mont-Noir, mais son emploi du temps l'en empêche. Stéphane joue à la guitare quelques chansons qui ont été évoquées pendant la présentation poétique du matin.
Nous déplions la nappe et sommes rejoints par trois autres participants. Enfin, nous reprenons la route.
Le sentier des Jacinthes
Arrivés sur le chemin du parc de la villa, nous prenons un temps les yeux fermés avant de passer la porte du sentier des Jacinthes. Nous découvrons un tapis bleu et une lumière magnifique dans le bois de Saint Jans. Nous démarrons l'ascension du Mont-Noir.
Nous faisons une pause en milieu de côte pour reprendre notre souffle. Nous proposons un temps de marche silencieuse sur un lit de feuilles craquantes. L'attention, la délicatesse de la marche, la qualité du pressé du pied et le transfert maîtrisé du poids du corps pour réussir la traversée nous remet sur la route dans une autre temporalité, les sens en éveil, voyageant comme sur un nuage.
Nous reprenons le chemin un peu différemment avec la conscience que le temps peu être savouré à chaque pas.Nous proposons aux danseurs à prendre le petit sentier en gardant le contact.
La Villa Yourcenar
Nous arrivons au pied de la Villa où nous rejoignons une dizaine de personnes pour un temps de concert donné par Marc 4. N'ayant finalement pas accès à la Villa pour la pause café, la musique fut acoustique et la pause reporté à la ferme. Nous reprenons la route pour la balade initiatique.
Une première pause est faite quelque pas plus loin pour admirer la vue et permettre à ceux qui nous ont rejoins d'entrer en mouvement. Puis par deux nous déambulons jusqu'à l'arbre majestueux avant de partir dans les Jacinthes en pas de polka. Le chemin s'ouvre à nous en pas sauté avant de peaufiner une danse en cercle autour du vieux pins noir. Une danse à deux nous permet de nous envoler jusqu'à un bosquet d'ail des ours et nous préparer à descendre pour le bal.
La ferme
Nous arrivons à la ferme et rejoignons les trois musiciens de Hopland et retrouvons quelques danseurs supplémentaires. Martine nous initie à des danses de bal. Les draps prévus pour la blanchisserie trouveront finalement une utilité dans le bal. Un temps d'improvisation guidée se déroule sur un air de musique baroque.
Le bal a réuni 25 présents, des enfants aux retraités, pour partager trois quart d'heure de musique et de danse devant la ferme. Avant d'entreprendre la descente nous prenons le goûter, jus de pomme et galette dunkerquoise.
Descente du Mont Noir et visite aux peintres
Nous quittons quelques danseurs et les musiciens pour redescendre vers Saint-Jans-Cappel. La route se termine au pied de la ferme des Célestines, le temps de s'asseoir quelques instants et se désaltérer. Nous bifurquons vers l'exposition de l'atelier peinture. Nous découvrons une magnifique initiative de peintres amateurs, qui se regroupent de façon hebdomadaire pour échanger sur leurs techniques réciproques.
Avant de nous quitter, nous repartons avec les danseurs qui ont participé à la journée entière vers la ferme pour acheter du pesto à « l'ail des ours ». Nous recroisons une des participantes du réveil corporel. « Vous avez pris des couleurs depuis ce matin. »
Le temps fut radieux, les jacinthes au rendez-vous, les danseurs souriants, et les musiciens fantastiques. Nous sommes repartis heureux, détendus, ouverts.
Voilà une journée qui mériterait d'être renouvelée tous les ans.
